Le rhum faisait partie intégrante de la vie dans les tranchées. On servait aux soldats une ration quotidienne de quatre onces de rhum brun épais et une « double ration » supplémentaire avant « d’aller à l’assaut » lors d’une attaque. Le rhum était distribué en présence d’un officier afin d’éviter les abus, et les militaires devaient le boire sur-le-champ, car on voulait les empêcher d’en accumuler. Durant cette période difficile, le rhum était surtout considéré comme un médicament qui aidait les soldats à gérer leur stress.
Le rhum était servi sur la ligne de front dans des pots en céramique comme celui-ci. Bien que S.R.D. correspondait probablement à « Supply Reserve Depot » (Dépôt des Réserves d’Approvisionnement), plusieurs militaires plaisantaient en disant plutôt que ces lettres signifiaient : « Soon Runs Dry » (Bientôt à sec), « Soldiers Run Dry » (Soldat à sec) ou « Seldom Reaches Destination » (Atteint rarement sa destination).
Aujourd’hui, la boisson régimentaire du Royal Montreal Regiment est encore le rhum brun, en souvenir des rations servies à l’infanterie lors de la Première Guerre mondiale.