On montrait le combat à la baïonnette à tous les soldats canadiens dans le cadre de l’entraînement militaire de base. Toutefois, les statistiques démontrent qu’ils se servaient rarement des baïonnettes pour blesser ou tuer leurs ennemis sur les champs de bataille, malgré ce que faisaient croire la propagande et les affiches de recrutement du jour.
Les baïonnettes semblaient davantage servir d’armes psychologiques que d’instruments de mort. Comme la conduite de la guerre dans les tranchées était statique, la baïonnette était plus utile pour garder les prisonniers de guerre que pour attaquer ou tuer l’ennemi.
Elle servait également à des usages plus utilitaires. Par exemple, les troupes canadiennes s’en servaient pour faire griller leur pain au-dessus d’un feu ou pour « gratter » leur uniforme afin d’en retirer la boue. Un miroir a été lié à cette baïonnette pour permettre aux soldats de jeter un coup d’œil par-dessus les tranchées, sans s’exposer.